L’histoire d’Osso et nos conseils pour voyager en van avec votre chien!

by Mai 8, 20191 comment

Avant de partir pour notre long périple à travers l’Amérique, l’idée d’adopter un chien n’avait même pas effleurée notre esprit. Puis, une fois au Yukon, nous avons pensé en adopter un lorsque nous avons vu de petits chiots en allant acheter des outils chez Canadien Tire. Par contre, comme nous savions que nous voulions passer beaucoup de temps dans les parcs nationaux au États-Unis et que les chiens n’y sont généralement pas permis, nous avions repoussé cette idée un peu plus loin dans nos têtes! Quelques mois plus tard, lorsque nous avons trouvé Osso au Mexique, le moment était parfait pour l’accueillir dans notre vie! Maintenant que nous voyageons à trois depuis plus de quatre mois, nous avons envie de vous parler de l’histoire d’Osso, de notre quotidien en van avec un chien, de comment se passe le passage de frontières avec un passager poilu ainsi que vous donner quelques trucs pratiques pour voyager avec le vôtre!

Comment avons-nous rencontré Osso?

C’est une question qu’on se fait demander tellement souvent; l’histoire d’Osso! Alors, la voici : tout juste après le jour de l’an, nous sommes allés faire de l’escalade à Los Dinamos, un parc national situé en montagne, à seulement 30 minutes de l’immense ville de Mexico. Pour nous rendre aux parois d’escalade, nous devions gravir à pied une pente abrupte en pleine forêt. Nous avons terminé notre journée d’escalade plus tard que prévue et au retour, comme il faisait noir, nous nous sommes légèrement perdus dans le bois. En essayant de retrouver notre chemin, David est tombé nez à nez avec une petite boule de poil qui venait de miauler. Nous n’étions même pas certains que c’était un chien. La pauvre bête, elle était tellement terrorisée qu’elle ne faisait que trembler, sans bouger au pied d’un arbre. Nous l’avons donc prise dans nos bras et sommes retournés à la van ensemble. Nous avons questionné les quelques maisons au pied de la montagne et personne ne connaissait ce petit chien. Nous l’avons donc accueilli pour une première nuit dans notre van. D’heure en heure, il semblait moins terrorisé et après quelque temps, il a même accepté de boire un peu d’eau et de manger de la viande! Après vérification, c’était bel et bien un petit chiot mâle! C’est ce soir-là que nous avons décidé de le nommer Osso, car ‘’oso’’ signifie ours en espagnol et il ressemblait vraiment à un bébé ours. (On a rajouté un ‘’s’’ à son nom pour éviter qu’il se prononce ‘’Ozo’’ en français). C’est comme ça que notre vie à trois en van a commencée!

Adopter un chiot sauvage, ça signifie beaucoup de visite chez le vétérinaire!

 

Il faut savoir que sauver un chiot de la nature ou adopter un chien de la rue, ce n’est pas du tout la même chose que d’attendre son chiot provenant d’un éleveur que nous aurions pris soin de bien sélectionner. Nous avons plusieurs amis voyageurs en van qui ont, eux aussi, sauvé des chiens et les histoires de vétérinaire sont nombreuses; parasites, tiques, puces, blessures, problème de comportement, et plus encore. Dans le cas d’Osso, lorsque nous l’avons amené chez le vétérinaire pour la première fois, il était trop malade pour recevoir ses premiers vaccins. Il faisait de la fièvre, avait une petite plaie ouverte sur la tête, était très maigre et dénutrit. Selon le vétérinaire, Osso était âgé d’environ deux mois. Pendant quelques semaines, nous avons dû lui donner des médicaments trois fois par jour et surveiller de près son état de santé. Nous lui avons également montré à aimer manger des croquettes, car il n’en avait surement jamais consommé de sa vie. Lorsque sa fièvre a baissé, nous avons enfin pu commencer à lui donner les vaccins nécessaires. Nous avons également passé par un épisode de parasites dans ses selles (nous vous épargnons les détails) et nous avons aussi découvert le fabuleux monde des tiques… Après tout cela, lorsque nous sommes allés chez le vétérinaire pour son dernier vaccin et qu’il nous a confirmé que notre chiot était en parfaite santé, nous étions tellement fiers et heureux! Nous sommes sortis de la clinique avec d’immenses sourires! De la soirée où nous l’avons trouvé, à la journée de son dernier vaccin, nous avons dû rendre visite à des vétérinaires une bonne dizaine de fois. Heureusement qu’au Mexique, le cout moyen d’une visite est de 15 à 30$!

Vivre dans une van avec un chiot, une (grosse) adaptation!

Par contre, tout n’était pas terminé! Adopter un petit chiot tout en voyageant dans une van, c’est un bon défi! Fini les grasses matinées et les longs soupers romantiques, car avoir un chiot dans une van, c’est devoir s’en occuper pratiquement 24 heures sur 24, sans relâche! C’est devoir mettre son alarme toutes les trois heures la nuit pour lui apprendre à faire ses besoins dehors. C’est aussi devoir l’habituer à ne pas avoir peur en auto, même lors des longues routes montagneuses. C’est également de s’inquiéter lorsqu’on le laisse dans la van et qu’il fait chaud à l’extérieur, même si c’est juste quelques minutes! C’est aussi devoir lui apprendre à se tenir tranquille lorsque nous allons dans un restaurant ou autre lieu privé. Bref, toute la logistique de voyager en van change instantanément.

Nous avons rapidement appris que, comme Osso fût abandonné à un très jeune âge, certaines parties de son éducation étaient manquantes. Le plus difficile fut qu’il ne connaissait pas la force de sa mâchoire et nous mordait donc très fort, souvent jusqu’au sang. Nous avons eu recours au service de Nadine Caron, spécialiste en comportement canin, et ça nous a donné un immense coup de pouce dans notre éducation avec Osso. Avec son aide, nous avons commencé à comprendre beaucoup mieux ses comportements, comment réagir face à ceux-ci, comment lui apprendre à être un bon chien et comment travailler tous ensemble pour corriger ses défauts.

Avec le temps, nous avons développé une nouvelle routine à trois et notre quotidien avec Osso est devenu de plus en plus agréable. Maintenant, nous nous sentons comme une petite famille. Nous adorons prendre le temps de lui enseigner plein de nouveaux trucs, l’amener partout où nous allons, faire des randonnées avec lui, courir avec sur la plage et le faire socialiser avec tous les chiens des autres voyageurs. Comme il est âgé maintenant de six mois, il demande encore beaucoup d’attention, mais c’est nettement plus facile que lorsqu’il avait deux ou trois mois.

 

Passer les frontières avec un chien!

 

C’est une question qui revient vraiment souvent sur les médias sociaux, comment se rendre dans un autre pays avec un chien. Il faut savoir que chaque pays à ses spécificités et c’est une bonne idée de faire quelques recherches sur la frontière précise que vous traverserez avant de vous y rendre avec votre compagnon. Par contre, de manière générale, deux documents de base sont requis : un certificat de santé fait par un vétérinaire dans les 10 jours précédents le passage aux douanes, ainsi que le carnet de santé du chien qui doit inclure ses preuves de vaccins, dont celui de la rage.

Pour le moment, nous avons traversé cinq douanes différentes avec Osso: celle du Belize, du Guatemala, du Salvador, du Honduras et du Nicaragua. Nous avions fait nos devoirs et étions prêts avec nos documents, mais, au final, les officiers ont remarqué Osso seulement à la frontière du Salvador et du Nicaragua. Puisque nous avions son certificat de santé et son carnet de vaccins, nous avons pu traverser ces deux frontières sans problème. Nous avons simplement dû payer l’équivalent de 20$ CAD au Salvador et 13$CAD au Nicaragua pour obtenir un permis l’autorisant à traverser la frontière. En résumé, les passages de frontière avec un chien, ce n’est pas très compliqué!

Quelques trucs pratiques!

 

Vous voyagez ou prévoyez voyager avec un chien? Voici quelques conseils qui pourraient vous aider: 

– Trouver de la nourriture de qualité en Amérique Centrale, ce n’est pas facile! Quand vous en trouverez une qui vous convient et que votre chien l’aime, achetez-en un immense sac! Vous n’allez probablement pas en retrouver ailleurs!

– Tous les endroits qui se disent vétérinaires ne le sont pas nécessairement! Si vous avez un doute, demander une preuve de certificat de vétérinaire au propriétaire du commerce. Cela pourrait éviter que votre chien reçoive des traitements inadéquats, comme il nous est arrivé à une reprise avec Osso…

– Les chiens de rue sont omniprésents et représentent malheureusement un risque pour la santé de votre chien. Il est préférable de ne pas les faire socialiser ensemble, ce qui n’est pas toujours facile. Ils peuvent également parfois être agressif, c’est à faire attention.

– Soyez imaginatif pour stimuler votre chien dans la van, car il n’est pas toujours possible de le faire bouger dehors : c’est plutôt difficile lorsqu’il pleut, lorsque vous êtes dans une grande ville, lorsqu’il y a des tonnes de déchets partout… Nos techniques les plus efficaces sont l’utilisation d’un Kong préalablement gelé rempli de sa nourriture, mettre ses croquettes dans un linge à vaisselle et faire un nœud dans celui-ci ou encore mettre ses croquettes dans une bouteille d’eau que nous aplatissons pour qu’elles soient plus difficiles à sortir!

– Pour les moments de chaleur intense, limiter son activité physique, le coucher sur des ‘’ice packs’’, se  stationner à l’ombre et mouiller son tapis sont ce qui fonctionne le mieux avec Osso.

– Attendez-vous à ce que votre chien vive toutes sortes de situations qui n’arriveraient jamais s’il vivait dans une maison! Il va socialiser énormément avec des tonnes d’animaux, de personnes différentes et il va constamment devoir sortir de sa zone de confort. De manière générale, c’est super positif pour votre chien, mais ça demande parfois plus de travail pour vous.

Question de terminer l’article en beauté, voici quelques faits cocasses sur Osso :

 

– Depuis que nous l’avons, il a changé trois fois de couleur : du noir au gris et maintenant, il commence à être blondir!

– Quand nous l’avons trouvé, David ne voulait absolument pas avoir un Berger allemand ni un trop gros chien. Au final, tout le monde dit qu’il a des airs de Berger et qu’il va être immense!

– Osso a une passion immense pour les vieux papiers de toilette qu’il trouve un peu partout dans la rue ou en nature… Nous devons constamment être alerte pour éviter qu’il les mange tous…

– Osso apprend vraiment rapidement et nous l’entrainons pratiquement au quotidien. À l’heure actuelle, il connait 25 commandes différentes!

– Osso est un chien très verbal et il adore avoir de l’attention. Il fait toute sorte de bruits lorsqu’il bâille, lorsqu’il se gratte, quand il joue, quand il a faim, quand il se réveille, quand il veut de l’attention…

Au final, nous sommes vraiment contents de l’avoir trouvé et de voyager les Amériques avec lui. C’est plus de travail, c’est parfois difficile, nous voyageons plus lentement, mais il nous rend vraiment heureux et nous sommes émerveillés de continuer notre aventure à trois. Si jamais vous avez des questions sur le voyage en van avec un chien, n’hésitez pas à nous les faire savoir en commentaire, nous y répondrons avec plaisir!

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